Parce qu'au moins une fois [PV Day'v And Me]

Et la voilà, qui arrive avec ses grandes rides...Mais vous n'avez aucun humour! Alors que le Pensionnat était pire que désert, à l'abandon, elle marchait parmi les couloirs. Il était, certes, abandonné, mais personne n'avait eux l'idée de le fermé; il était la proie de l'usure, du temps et des jeunes petits cons qui venaient ici pour fumer, faire des choses qu'elle n'osait imaginer...Quoi que, à l'époque, ils étaient pas mal dans leur genre, les profs et les pensiots. Elle se marrait, toute seule, dans ce pensiot maintenant tout vide. Elle revoyait encore des petits imbéciles courir, détruire tout ce qui tenait debout...C'était énervant, mais quand elle y pense, ça la faisait bien rire dans son coin; pis à force...Elle qui n'avait jamais eux de gosses, elle s'en retrouvait avec plein! De quoi rêver...Si ce n'était pas des pseudo-futurs assassins. Ou meurtrier. Ou terroristes. Ou on en passe des meilleurs. Elle resta près d'une fenêtre, en fixant le parc, où les herbes étaient très hautes, et qu'un aspect "sauvage" l'avait recouvert. Il faudrait toute la vie à un jardinier pour pouvoir remettre tout comme avant, ou une armée de lapin affamés...Comment ça, idée inutile?

Elle arriva maintenant dans le bureau. La porte, l'une des seules fermés, résistait aux multiples coup de poignet de Ed'. Elle sortit des clefs de sa poche, et avec un sourire quasi-sadique, elle ouvrit la porte. Une très fine couche de poussière s'était déposée dans la pièce, ce qui rendait l'air un peu désagréable à sentir, comme une vieille odeur de vieille école...Mon dieu. Elle s'avança, rangeant ses clefs dans sa poche. Elle observa partout. Rien n'avait bougé, même le bureau était le même. On voyait encore la trace de stylos, des papiers qui traînaient...Elle prit sa veste, la retira, et éventa le bureau, faisant voltiger la quasi-totalité de la poussière qui s'y était déposée. Elle ouvrit les fenêtre, et elle s'assit sur le bureau, prenant ses aise. Elle regarda son portable, puis sourit. Elle sortit un paquet de clope, avec un briquet, et elle en alluma une. Elle tira une bouffée, et dit, comme si elle parlait à un fantôme

"Aah...Fumée dans l'bureau, y'a que ça de vrai...Ouai."

Une minute, une heure, un jour, une semaine…

Petite pause descriptive pour le fun : Dada est toujours aussi grand mais a, par contre, perdu en poids. Très menu dû à sa baisse d’alimentation encore plus chaotique, il n’a jamais été fort musclé non plus. Bref, flottant dans ses vêtements noirs, ses cheveux ont poussés et son visage s’est assombri en plus des rides très légèrement visible… Vuala, on peut reprendre.

Ed’ ? Qu’est-ce que tu fiches ici ?

Alors qu'elle parlait à la fumée que dégageait sa cigarette, en imaginant qu'elle prenne une forme de spectre ou autre, elle s'amusait à balancer ses jambes dans le vide, tapant contre le bord du bureau. On aurait dit une dingue qui parlait toute seule, une folle échappée de l'asile, tous à l'abri. Puis, alors elle se marrait comme si elle venait d'entendre une bonne blague -Bien sur c'est pas le cas, elle est toute seule, à part si elle entend des voix...Mystère-, elle entendit un bruit un peu étrange, comme des...Pas. Elle sortait, maintenant, jamais armée, car elle était devenue...Protectrice, vous allez bientôt savoir pourquoi. Elle mit sa cigarette au coin de sa bouche, se préparant à dégainé si elle le devait, et elle vit...~~arrivant sur son beau cheval blanc~~...Day'v, dans un nuage gris foncé de poussière. Elle en lâcha presque sa cigarette de surprise, mais elle ne gâcherait pas une cigarette. Pour rien au monde. Quoi que...

"Ed’ ? Qu’est-ce que tu fiches ici ?

...Ça serait à moi de dire ça!"

Elle sauta du bureau, et, dans un élan tout à fait imprévu, sauta littéralement sur Day'v, en lui faisant un espèce d'énorme câlin, et en le serrant si fort qu'elle ne mesurait même plus sa force, juste qu'elle était très contente de le revoir. Ça faisait, si longtemps, et elle n'avait pas eux de nouvelles...Pas de nouvelles...Cela lui faisait rappeler qu'elle avait promis de lui en mettre une si elle le recroisait; on laisse pas les gens si longtemps sans nouvelles. Elle le relâcha d'un coup,e t lui mit une énorme gifle à faire peur à un mort, mais Day'v n'est pas un mort [Heureusement]. Puis, elle mit ses mains sur ses hanches, en lui faisant littéralement la moral

"NON MAIS SA VA BIEN DE LAISSER LES GENS SANS NOUVELLES COMME ÇA? TU AURAIS PUS CREVER DANS UN CANIVEAU, MOURIR NOYÉ OU JE SAIS QUOI, ET J'AURAIS RIEN SU! MAIS A QUOI TU PENSES DES FOIS, IMBÉCILE?!"

Puis, elle respira un grand coup, et elle lui fit un sourire en coin

"Mais bienvenu quand même. Alors..."

Elle se retourna, s'assit à nouveau en tapotant la place à côté d'elle, sur ce même bureau, et elle finit sa phrase en croisant les jambes

"Depuis ce temps, raconte moi tout."

Debout dans l’encadrement de la porte, il tenait à peine sur ses jambes. Elle fut toute autant surprise que lui. A vrai dire, il n’aurait pas pu dire aujourd’hui qu’il allait la croiser dans ce qui restait de Yonnin.
Dans un élan d’infection, Edoïlia l’entourait de ses bras. Il eut un mouvement de recul par instinct, tendu. Un sourire crispé fleurit sur ses lèvres mais la jolie claque qu’il venait de se prendre lui fit perdre l’envie de continuer.

Mais… aieuh !

Il se tenait la joue douloureuse, préférant de loin le câlin à la gifle.

Dave n’est pas du style à envoyer une lettre. Ni un sms, texto, email et autre genre de chose qui permet de communiquer. Il ne sait même plus où il a rangé son cellulaire dernièrement. Peut-être oublié dans le bus, son appartement, la poche de sa veste… Bref, peut-être a-t-il promis, certes, de ne pas laisser de gens sans nouvelle mais… Faut jamais croire Dave, il a une mémoire de poisson rouge.

Mimique boudeuse trônant sur son visage pâle, il n’a su quoi dire… Ou même s’il osait répondre, cela mettrait Ed en colère plus qu’elle ne l’était.

Son corps a bougé comme par mécanisme, venant s’asseoir au côté de l’ancienne directrice. Dave deviendrait-il docil ?

Yonnin est dans un bien triste état, ne ?

Histoire de changer de sujet. Il n’avait rien à dire et il ne voulait pas qu’elle aie pitiée, c'est tout. Et puis, comme Dada étant un gros profiteur, il lui chipa sa cigarette, en tirant une bouffée.

Tu m’as manquée tu sais...

Elle regarda Day'v venir s'assoir doucement à ses côtés, et cela la faisait bien sourire, même si l'ancienne répartie de Day'v lui manquait et qu'elle le trouvait dans un bien triste état. Mais elle n'osait pas dire quoi que ce soit, parce qu'elle imaginait très bien Day'v vivre dans un appart' avec une propreté très proche de celle du Yonnin, et qu'il devait passer ses journées à fumer comme un pompier...Elle trouvait ça trop dommage, et elle se disait intérieurement qu'elle n'aimerait pas que quelqu'un -Pensionnaires comme profs- le voit comme ça...Ça serait trop...Démoralisant?

"Yonnin est dans un bien triste état, ne ?

Ouai. Tel qu'on l'a laisser...En plus délabré. Tu viens souvent ici quand t'a le blues ou...Le "mal du pays" toi?"

Puis, alors qu'elle tournait la tête vers lui, elle vit Day'v lui "emprunter" sa cigarette, et elle le fixa. Bon, sur ce point, il n'avait pas beaucoup changé. Elle garda un air très sérieux, et elle dit d'une voix neutre

"J'ai la gastro."

Puis, se retourna pour éclater de rire, elle sortit une autre cigarette de son paquet, et la mit au coin de la bouche. Elle n'aimait pas les briquets, trop mécaniques, alors elle sortit une boîte d'allumettes au trois quart vide. Elle en craqua une, alluma sa cigarette et tira une bouffée en la soufflant presque directement. Puis, elle regarda Day'v, en s'asseyant en tailleur sur le bureau, un sourire aux lèvres

"Je déconne, c'est pas vrai."

Puis, elle fixa Day'v de ses grands yeux

"Tu m’as manquée tu sais..."

Ed', qui s'attendait à tout sauf à cette phrase, se retrouva avec les joues un peu, énormément, rouge. Elle tourna la tête, tira encore une bouffée l'air de rien, puis elle dit, avec une voix un peu plus joyeuse

"A moi aussi. Tu aurais dû m'écrire, on s'inquiétait..."

Puis, elle se tourna vers lui, et, furtivement, elle lui fit un bisou...Sur la joue. Puis, elle sourit d'un sourire innocent.
Vous y avez cru, hein?