Titia et le sport? Une grand histoire d'amur!

Après de longue heures de "Nowhere", comme elle aime dire-Ce qui ne veut rien dire Mais!, signifie qu'elle ne foutait rien-, elle décida tout de même de bouger un peu. Elle était de retour ici, v'était pas pour attendre son tour en comptant les mouches qui vole au plafond! (Ou même les mouches collées au plafond, et oui c'est moche...Pôvre mouches.)
Alors, elle était sortit de son "Glandage", et elle marchait dans les couloirs en attendant que le temps passe...Ce qui revient, finalement, au même non?...Et oui je tourne en rond, mais j'aime ça :3
Enfin, et enfin, Laëtitia se retrouva devant une salle, où dessus était écrit en gros -Au cas où on l'aurait loupée!-, "Gymnase".
Ouai...
Laëtitia, elle et le sport...Exemple: Avez vous déjà vu un pingouin qui court? Ben, vous avez vu comment cour Titia. Et oui, c'est pathétique, mais sûrement génétique alors. C'est donc a contrecœur qu'elle poussa la porte et entra.

La pièce, depuis les cours pourris, archi pourris de Ed, n’avait pas changée. Pourtant, elle n’était pas revenue depuis ce cour là. La pièce sentait toujours très fort le désinfectant, mais c’était mieux que la sueur, tout de même. Grande, impressionnante, bref, Laëtis n’a jamais aimée les salles de sport. Courir en jogging, même courir tout court, c’est…Horrible, la plus grande torture pour Laëtis. Cela ne la dérange pas de courir, quand c’est de son plein gré (Quand elle est en retard –Quasiment tout le temps- par exemple), mais quand on l’oblige, elle a envie de rire en disant « Cours toujours ! »…Mais c’est qu’elle est marrante dit donc !
Pourtant…Pourtant, elle posa sa veste tellement trouée qu’on se demandait comment elle faisait en hiver, et elle se mit a courir, l’air très déterminée…

Avant de s’écrouler par terre comme un sac de patates

« Aaaaaaaaouch…Je…HAIS…Le…Sport…Mpghf… »

Shinichi marchait presque les yeux fermés, les mains dans les poches de son jean usé, jouant machinalement avec sa clé encore toute neuve. Le vent frais sur son visage l'avait réveillé d'une douceur dont il avait oublié la nature. Il devenait sentimental, à s'attacher à une brise éphémère. Plus qu'un bon café, il n'aimait pas le café, le doux vent se faufilant entre ses mèches, toujours rebelles, qu'il n'avait même pas pris le temps de coiffer, lui redonnait sa vitalité naturelle. Il frissonna légèrement. Il était quand même froid, ce vent. Presque mordant. Et voilà, le naturel revenait au galop. Quelle idée de sortir en tee-shirt aussi ? Il partit en petit footing.

Il avait décidé d'aller faire un tout du côté du gymnase, histoire de se familiariser un peu avec le terrain. Dire qu'il allait enseigner ! Lui ! Si ce n'était pas un comble. Il arriva donc, toujours en petite foulée devant la porte du gymnase. Il s'arrêta, et s'appuya contre le mur, reprenant rapidement sa respiration. Il avait chaud maintenant. Et ce n'était encore rien par rapport à ce qui allait suivre.

Il entra donc dans le gymnase, qu'il embrassa du regard. Et son regard tomba inévitablement sur la seule personne qui avait eu l'idée de venir ici à cette même heure.

« Aaaaaaaaouch…Je…HAIS…Le…Sport…Mpghf… »

Il se sentit soudain bête dans son vieux tee-short flottant, et son jean tout usé. Il regretta d'être partit si rapidement de sa chambre, sans même prendre le temps d'arranger ses cheveux ou de se passer un peu d'eau sur le visage. Et ses basket horrible qu'il portait. Il n'était vraiment pas présentable. Il songea un instant à faire demi-tour, puisque la jeune fille, lui tournant le dos, ne l'avait pas vu. Mais il ne bougea pas.

« Bonjour Miss. »

Il parlait d'une voix grave. Il ne s'était encore jamais rendu compte que sa voix était aussi grave. Elle raisonna dans toute la grandeur et la hauteur de pièce. Elle était neutre, aussi, sa voix. Il ne voulait pas trahir cette lueur dans son regard, qui montrait à quel point il avait chaud maintenant, de la voir, ici.

Alors que Laëtis faisait connaissance avec le sol -Bonjour M'sieur le sol, vous entez la cire, non?-, elle se releva durement, sentant sa figure toute écrabouillée. Heureusement, ce n'était qu'une impression, et, après vérification que son nez n'était pas tombé, elle se massa les joues. Voila, maintenant, elle avait l'impression d'être rentrée dans un mur. Ben non, sur le sol, voyons.
Alors qu'elle s'époutierait -Quelle idée aussi de courir avec ses bottes trop large!- parce qu'elle y tenait à ses habits, et pis zut aussi, elle en avait pas tant que ça -Oh, le gros mensonge-, elle entendit des pas. Oh non, quelqu'un qui avait vu Laët tombée comme un sac remplit de patates! Oui, elle aime les patates, surtout en frites, mais pas congelées, non non. Ah oui, je m'égare. Elle commençait a se relevée, pas gênée mais un peu honteuse, quand elle entendit une voix. Grave, plus grave que d'habitude, mais familière, toujours familière cette voix. Elle pourrait la reconnaître parmi mille clones.

« Bonjour Miss. »

Elle se retourna quasiment au ralentit. Oh non, faite qu'il ne l'a pas vue...Et si, malheureusement. Elle regarda, et vit Shin. Oui oui, pas une image ou un hologramme, Shin en chair et en os. Habillé d'un vieux tee-shirt et d'un jeans aussi troué que la veste noir de Laëtis qui moisissait dans un coin, Laëtis pourtant ne le trouvait pas ridicule. Attendez, entre lui, et Laëtis qui garde les mêmes fringues depuis ses 11 ans...Lesquels est ridicules entre les deux? La réponse est plutôt évidente. Elle se releva, toujours en tripotant sa jupe noire pour qu'elle se remette bien en place, en fixant d'un regard étonné Shin. Puis, elle se racla la gorge, et elle lui fit son plus beau sourire "kawaii"

« Sa...Bonjour Shin'! »

Ouah, deux mots et une syllabe! Laëtis, tu t’améliores. Puis, elle le vit, il avait l'air tout rouge. Elle s'approcha, le regarda de haut en bas, et elle dit avec un petit rire

« Toujours aussi mimi, même en survêt'... »

Laëtis ne bougeait pas, elle était juste plantée au sol comme un clou sur une planche, en fixant Shin' avec un sourire si mimi que Laëtis avait l'air...Différente. Heu...Heureuse? Oui, ça doit être ça. Mais elle aussi, ses joues rosissait.
Zut, pourquoi elle n’avait pas prit de bouteilles d'eau?

Se rendant alors compte que quelqu'un était là, elle se retourna, lentement. Leurs regards se croisèrent, et Shinichi sentit ses joues s'embraser. Il ne s'y faisait toujours pas. Elle se releva. Elle tripotait sa jupe nerveusement, une jolie jupe noire, qui lui allait vraiment bien. Tellement de sentiments de dégageait de cette si petite personne, qu'il ne savait plus trop comment gérer tout ça. Il y avait de l'étonnement, dans ses yeux, ça se voyait. Un sentiment de prise au dépourvue ; elle se racla la gorge. De la douceur dans ses mouvements, comme si un parfum se dégageait de son corps. Un sourire craquant vint illuminer son visage. Elle hésita :

« Sa...Bonjour Shin'! »

Il ne put s'empêcher de sourire. Elle était tellement mignonne à voir. Elle n'avait pas vraiment changé, depuis le temps.

« Toujours aussi mimi, même en survêt'... »

Un compliment ? Etait-ce un compliment ? Il n'avait pas le droit de ne pas rebondir là-dessus.

« Et toi toujours aussi jolie, même si tôt le matin et même si tu n'aimes pas le sport. »

Elle était immobile, son sourire ne la quittant pas, rosissant elle aussi. Et lui, comment se sentait-il ? Transporté. Ailleurs. Heureux, aussi. Un peu perdu. Il ne savait pas trop quoi dire, ni quoi faire. Il ne fallait pas réfléchir. La réflexion tue le spontané. Et puis ce n'est pas comme si c'était un cours, pas vrai ? C'était leurs retrouvailles. Il fallait bien en profiter. Il fit un pas, et après un très court instant d'hésitation, il la prit dans ses bras. Et il la serra, un petit peu. Il aurait voulu que leurs deux âmes ne fassent plus qu'une. Il ferma les yeux, et essaya d'oublier le reste. Pourquoi fallait-il qu'ils grandissent ?

« Tu m'as manquée. »

Si sa voix ne tremblait pas, c'est qu'il savait bien la contrôler. C'était comme si cette douleur d'être loin d'elle pendant tant de temps était ressortie dans cette phrase. Il se sentit soudain libéré d'un poids. Cela n'allait pas être facile, finalement, de tenir ce poste. Il n'allait pas pouvoir la regarder de loin pendant tout ce temps. Il trouverait bien un moyen de l'approcher. Il ferait attention.

« Et toi toujours aussi jolie, même si tôt le matin et même si tu n'aimes pas le sport. »

Pour toute réponse, elle fit une tête de gamine qui tira la langue. Shin' causait un drôle d'effet chez Laëtis; elle était, disons...Plus expressive? Plus heureuse? Joyeuse, joyeuse...Peut être les trois. C'est alors qu'un silence s'installa. Oui il y en avait beaucoup entre eux, mais comprenez les, cela ne fait-il pas à peu près un an -Et oui déjà-, qu'ils ne s'étaient pas vu l'un et l'autre? On ne peut pas penser que cette scène se passerait comme dans certain film, où la fille -Qui est la plupart du temps, totalement cruche, la pauvre- et le garçon -The mec de la fille citée ci-dessus, donc pas touche- se sautent dans les bras en hurlant leur amour.
Mouasi. On voit mal Shin' et Laëtis dans ces rôles là, non?
Il avait l'air...Comment dire...Timide. Oui voilà, il rougissait et il avait l'air de réfléchir. Laëtitia, elle n'attendait qu'une geste de sa part pour se calmer, parce que son cœur va lâcher. Et là, enfin, il bougea.
Il prit tout doucement Laëtis dans ses bras, comme si elle était fragile et très précieuse, une poupée de porcelaine. Il la serra, mais elle ne fut pas abîmée. Elle avait posée sa tête sur son torse et réalisa a quel point il était grand. Laëtis n'était pas un modèle réduit non plus, c'était même l'inverse pour une fille de son âge, mais pourtant il la dépassait d'une bonne tête.

Une drôle d'impression, il ne lui paraissait pas si grand dans ses souvenirs. Mais elle finit par tout mélanger à tant réfléchir alors elle se concentra sur maintenant. D'ailleurs, la tête posée sur son torse toujours, et ce, malgré son vieux survêtement, il sentait bon. Peut être que ce n'était qu'une impression, mais elle ne voulait plus partir de là. Complètement détendue, elle ne chercha pas vraiment à l'entourer aussi de ses bras, pour l'instant, on peut dire qu'elle profitait du moment.

« Tu m'as manquée. »

Cette fois ci, elle ne rosissait plus, elle rougissait tout court. Et, alors qu'elle tremblotait comme si elle avait froid, elle passa ses bras autour de lui, en serrant comme si elle s'accrochait à sa seule raison de vivre, et elle retient, et ceci est assez étrange, des larmes. Oui oui, Laëtis avait une soudaine envie de pleurer après ces douces paroles, pourtant. Mais il y avait tant d'émotion dans ces quelques mots que l'eau va finir par déborder. Alors elle posa bien sa tête à l'abri des regards de Shin', pour ne pas voir ses yeux mouillées, et elle dit

« ...A moi aussi, tu m'as manqué, beaucoup... »

Comparée à Shin', elle ne savait pas si bien maîtriser sa voix, mais presque. Elle avait apprit, depuis tout ce temps. Bizarrement, il avait l'air absorbé dans ses propres pensés, encore. Elle leva la tête, malgré ses yeux tout humides, et elle demanda d'une petite voix

« Tu as l'air... Très pensif depuis tout a l'heure. Qu'est ce qui y'a? »

Elle sourit, malgré les quelques gouttes qui coulaient sur ses joues.
On dirait qu'il pleut.

Elle avait posé sa tête sur son torse, comme pour écouter son cœur, et se rassurer, l'entendant battre régulièrement. Il aurait eu envie de lui dire, "Oui, tu es bien à l'intérieur, tu entends ?". Elle tremblotait un peu, comme si un vent glacial s'était engouffré dans le gymnase, et elle s'accrocha à lui, l'enserrant à son tour, en une étreinte si douce et si poignante qu'elle lu aurait fait tourner la tête. Il respirait fort, pour s'emplir pleinement de son odeur, celle de ses cheveux, de sa peau, celle qu'il n'avait jamais oublié, celle que ne l'avait jamais quitté, celle qui lui avait tant manqué.

« ...A moi aussi, tu m'as manqué, beaucoup... »

Elle s'en sortait plutôt bien, elle aussi, dans la maitrise de sa voix. son ton était presque parfait mais un grain dans l'intonation n'était pas habituel. Elle leva la tête, et il pût voir qu'elle avait les yeux humides. Il espéra un instant ne pas lui avoir fait mal en la serrant, et se rendit compte que sa pensée était un peu idiote, que c'était surement l'émotion. Lui aussi avait cette boule qui lui barrait la gorge, un peu.

« Tu as l'air...Très pensif depuis tout a l'heure. Qu'est ce qui y'a? »

Cela se voyait tant que ça ? Il passa doucement son doigt sur les joues de la jeune fille, essuyant les restes de l'intempérie, et sourit.

« Il faut profiter de cet instant, Laëtitia. »

Depuis combien de temps ne l'avait-il pas appeler par son prénom ?

« Car le temps passe très vite. »

Il tournait autour du pot, le Shinou. Oui, le temps passe, il défile, et les années nous mènent à la majorité, et la majorité nous écarte du pensionnat, sauf si en on décide autrement. Mais si on décide de rester, il faut alors prendre de la distance avec le passé, et avec ceux qui l'habite. Il la regardait dans les yeux, parce qu'il ne cherchait pas à fuir. Plus maintenant.

Sa main, qui jouait avec une mèche rebelle depuis qu'il avait arrêté de jouer les essuies-glaces, se glissa son le menton de la jeune fille, et lui releva doucement la tête. Il colla son front contre le sien, le regarda un instant de plus, et posa ses lèvres contre les siennes, très doucement, en fermant les yeux, comme un cadeau. Sa deuxième main vint rejoindre la première et se posèrent sur ses deux joues. Ils auraient pu se trouver en plein milieu du Sahara, Shinichi n'aurait pas eu plus chaud. Mais c'était une chaleur très agréable, très douce, se diffusant peu à peu dans l'ensemble de son corps. Il avait oublié le gout de ses baisers, si tendres. Il aurait voulu rester à jamais ici, comme ça, avec elle. Que le temps s'arrête. Oh, le temps, il finissait par le haïr celui-là, avec ses faux-airs de gentil, il volait toujours les moments les plus doux, et trainait en longueur dans les moments de douleurs. Il finit par reculer la tête, aussi lentement que comme il s'en était approché, et regarda avec délice les yeux de la jeune fille briller encore plus qu'avant.

Après quelques secondes, il se décida à briser le silence.

« Tu sais que j'ai eu mes 18 ans il n'y a pas longtemps ? »

« Il faut profiter de cet instant, Laëtitia. »

Cette toute petite phrase de rien du tout eut pour effet d'accélérer à nouveau le rythme cardiaque de Laëtis. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas appelée par son prénom. En faite, cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas appelée tout court. Tout ce temps gâché par la faute de ses erreurs passés... Pourquoi, Ô pourquoi, avait-elle fait tout ça? Elle n'aurait pas eut à supporter ces espèces d'imbéciles qui lui avaient fait subir les pires tortures psychologiques; surtout pour une fille. Mais Laëtitia avait acceptée son sort, de toute façon, ce n'était que le résultat de ses erreurs, de s es fautes...Alors il fallait respecter et laisser le temps effacer tout ça...C'est pour cela que les quelques mots de Shin' la marquèrent. En profiter... Elle n'avait cesser de penser à lui, à ses amis, même... Même a Dada ! Vous vous rendez compte de son désespoir ? (Oh, je rigole Dada)
Quand Shin' toucha du bout des doigts sa joue, elle frissonna. Du calme, du calme...

« Car le temps passe très vite. »

Bizarrement, cette phrase avait l'air de peser lourd à Shin'. Mais Laëtis ne disait toujours rien, plutôt, elle ne savait pas quoi dire. C'est vrai, que dire ou que répondre à cela ? Elle pensait la même chose. Déjà... Allez... 3 ans ? 4 ans ? Elle ne savait même plus. Et oui, personne n'a jamais pensé à offrir un calendrier à Laëtitia depuis qu'elle est ici ! Un avec des pitits animaux à chaque mois... Ça pourrait être mignon. Bref, Laëtitia, toujours l'oreille contre le cœur de Shin', qui battait si vite qu'il trahissait qu'il était nerveux. Et, alors qu'elle était bien installée comme sur un oreiller, elle sentit sa tête se relever tout doucement vers Shin'. Elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit ou même de devenir encore plus rouge que Shin' avança son visage du sien, et posa ses lèvres sur les siennes. Là, Laëtis avait si chaud aux joues, et elle étaient si rouges qu'on se demandait quand est-ce qu'elles allaient exploser. Cela faisait longtemps, vraiment longtemps, qu'elle n'avait pas ressentit autant de douceur, de joie, de tout plein de sentiments différents. Cela faisait longtemps que Shin' ne l'avait pas embrassée. Elle n'avait pas oublié, les souvenirs étaient trop présent.
Bref, c'était l'amour.

Quand Laëtitia rouvrit les yeux (Elle les ferme toujours pendant ces moments là), ils brillaient de larmes de joie. Très émotive aujourd'hui, la petite. Enfin, c'est normal, dira-t-on. Puis, elle sourit, doucement, en lui tenant d'abord le bras, puis la main. Et, alors qu'elle essayait de calmer son cœur, Shin' dit d'un air sérieux

« Tu sais que j'ai eu mes 18 ans il n'y a pas longtemps ?

C'est vrai ?! Oh, bon anniversaire Shin' ! Je ne savais même pas...»

Première réaction de Laëtitia. Normal. Puis, d'un coup, voyant son air, elle comprit que c'était une question qui cachait sûrement une réponse dure, très dure, pour tous les deux. Et là, elle eut comme une illumination, comme dans ces mangas quand une ampoule s'allume à côté de leur tête (Comment ça, ça c'est les cartoons ?)

« Ne me dis pas... Que tu vas quitter Yonnin ?! Rassure-moi... C'est une blague ? Pourquoi hein ? ... C'est pas ça, dis-moi que c'est pas ça ! »

Laëtitia sentit les larmes lui remonter aux yeux.
Zut, elle n'avait pas de mouchoirs non plus.

« C'est vrai?! Oh, bon anniversaire Shin'! Je ne savais même pas...»

Là encore, il ne pût s'empêcher de sourire. C'était une si douce attention. Il se remémora, ou plutôt s'imagina, car il ne se souvenait même pas d'avoir un jour fêté son anniversaire, des gros paquets et des tonnes de papier cadeau, un camion de pompier, peut-être un train électrique, un vélo bleu et un ballon de foot. Les cadeaux typiques qu'un gosse aurait dû avoir dans son enfance. Sauf que lui, ses anniversaires, en tout cas ceux dont il se rappelait, il ne les avait pas passés avec son père, sa mère, peut-être son petit chien, dans une grande maison de campagne, avec un gros gâteau en chocolat et des bougies, mais plutôt avec une bande de potes, sur un vieux terrain de foot rasé, avec pour tout festin une pizza volée pour tous, et en guise de bougies des bâtons allumés au briquet. Oh oui, on était loin du joli tableau. Et elle commençait enfin à comprendre ce que cela impliquait.

« Ne me dis pas... Que tu vas quitter Yonnin ?! Rassure moi... C'est une blague ? Pourquoi hein ?... C'est pas ça, dis moi que c'est pas ça ! »

Il vit très bien les larmes monter aux yeux, mais cette fois elles étaient froides, et humides - comment ça c'est toujours humide des larmes ? - Il n'avait pas non plus pris de mouchoir, quelle idée, s'il avait su... Il décida donc de prévenir plutôt que guérir, et serrant un peu la main que Titia avait glissé dans la sienne, il dit :

« Hey, hey, doucement. Je ne vais pas partir. »

Un silence. Un petit sourire.

« Je ne peux tout de même pas te laisser ici toute seule ! Attends, ne bouge pas. »

Il traversa en petite foulée le gymnase, jusqu'à ce qui ressemblait fort au bureau du professeur. Oui oui, ça existait, ça, c'est là que se trouvait toutes les affaires, les balles, les tapis de gym, et tout le reste. Il sortit en vainqueur l'autre clé à laquelle il avait eu droit, et la fit tourner dans la serrure. Comme il le pensait, elle ouvrait bien cette porte là. Il chercha un instant des yeux ce qu'il cherchait, et retourna près de la jeune fille, toujours en courant à moitié.

« Voilà ! Je t'en prie, assieds toi, ce sera certainement plus confortable que le sol ! Et sèche tes petits yeux, je ne vais pas t'abandonner ! »

Une boite de mouchoir dans une main, un gros tapis de gym dans l'autre, qu'il laissa s'écraser sur le sol, il s'assit donc sur ce dernier, et, tapotant l'espace à côté de lui, fit signe à la jeune fille de faire de même. Puis il lui tendit la boite de mouchoir, pour qu'elle puisse se servir. Finalement, ça avait surement des avantages, d'avoir des clés !

Edit de Laumie : Désolée, j'peux pas m'en empêcher, mais je kiffe votre façon d'écrire XD

« Hey, hey, doucement. Je ne vais pas partir.

Hein? »

Quelle idée de lui faire si peur! Les larmes de Laëtitia continuait pourtant à couler peu à peu de ses yeux à sur ses joues. Elle ne lui en voulait pas, c’est juste que l’idée qu’il parte en la laissant seule la plongeait dans un désarroi encore plus grand que tout ce qu’elle avait connue. Vous mesurez l’ampleur alors ? Oui, Laëtitia avait perdu beaucoup d’indépendance, mais finalement, où était le mal ? Pour une fois que quelque chose la retenait à la vie, on va pas s’en plaindre. Et si vous êtes pas content…Mais oui, elle vous aimera quand même.

« Je ne peux tout de même pas te laisser ici toute seule ! Attends, ne bouge pas.

O…Oui. »

Voyant le sourire de Shin, elle se calma un peu. Pas ses larmes, oui elle est très émotive, mais son cœur cessa de battre de plus en plus vite sous l’effet de la peur. Il relâcha ses mains, et elle, elle le regarda courir à travers le gymnase –Inutile de préciser que lui, il n’avait pas l’air d’un pingouin manchot quand il court !-, et il s’arrêta face à une porte, sûrement celui du bureau du prof. Mais qu’est ce qu’il allait faire encore ? Elle le regarda, essayant d’empêcher son nez de couler, ben oui, c’est pas une fontaine non plus. Elle s’accroupit, fixant toujours Shin qui…Ouvrit la porte. Hein ? Depuis quand il avait les clefs, lui ? Olala, elle sentait les ennuis, il l’avait peut être piqué au prof ? Non, c’est pas son genre. D’ailleurs, à quoi il ressemble, le prof maintenant ?...Oui, Laëtitia n’a toujours pas comprit, mais vous savez, du temps que ça monte au cerveau…Donc, les larmes de Laëtis s’estompant peu à peu, elle fixait toujours Shin qui faisait un satané bruit en fouillant partout. Elle commençait à avoir mal aux genoux dans cette position, mais elle attendit, patiemment…

« Voilà ! Je t'en prie, assieds toi, ce sera certainement plus confortable que le sol ! Et sèche tes petits yeux, je ne vais pas t'abandonner ! »

Elle le vit revenir, toujours en courant –Et elle repensa à sa chute de tout à l’heure, la honte-, avec un tapis de gym dans une main et des mouchoirs dans l’autre. Oh, comme il est gentil. C’était rare de voir des personnes comme ça, dans notre monde actuel, malheureusement…Et c’est des gens aussi sympathique qui finissent dans des endroits où se retrouve les « Reclus de la société », comme on pourrait dire…Et ça, elle ne comprenait pas. Enfin, le monde est à l’envers de toute façon…Alors, elle resterait dans son univers, en oubliant le monde extérieur…Et oui, c’est mal, mais c’est le seul moyen qu’elle avait trouver pour supporter ces horreurs humaines. Donc, pour en revenir a eux deux, elle se redressa, plissant des yeux quand le tapis s’affaissa sur le sol en un petit « Boum » sourd. Puis, quand Shin tapota à côté d’elle, elle s’installa, en coinçant bien sa jupe sous ses fesses, et elle se sentit un peu gênée d’être à nouveau si proche de lui. Oh, si c’est pas mignon tout ça…
En plus, il avait pensé à ses petits yeux.

« …Merci…Alors, si tu ne pars pas, qu’est ce que tu va devenir ? »

La question résonna dans tout le gymnase à cause de l’échos. Elle prit un mouchoir, s’essuya les yeux, et elle se moucha discrètement, fixant ses genoux…
Le tapis était vraiment très confortable.

Elle se posa sur le tapis, juste à côté de lui. Un petit "pof" résulta du contact entre le matelas et le corps de la jeune fille, qui s'enfonça légèrement dans le tissu bleu (pourquoi c'est toujours bleu ces tapis de gym d'abord ?!) élastique du dit tapis. Bref, tout ça pour dire qu'elle s'assoit, donc. D'un geste rapide de la main elle remit sa jupe en place, et tourna le visage vers notre cher Shinichi, cherchant une réponse à la malheureuse question que ce dernier avait soulevé.

« …Merci…Alors, si tu ne pars pas, qu’est ce que tu va devenir ? »

Ces mots se répercutèrent sur les mur, et revinrent plusieurs fois à leurs oreilles. Leätitia en profita pour se moucher discrètement (ben ouais, on gros "MPHOOOONP" en plein milieu de cette scène, faut avouer que ça casserai un peu tout, pas vrai ?). Elle regardait ses genoux. Il passa son bras sur ses deux épaules, la rapprochant un peu de lui, et agita les clés en un cliquetis agréable à entendre.

« Tu as sûrement remarqué que j'étais allé chercher tout ça dans le bureau du professeur. Sans forcer la porte, en plus, puisque j'avais la clé ! Clé que je n'ai pas volé au professeur en question, puisque... c'est moi. »

Badaboum ! Non non, ce n'est pas un éléphant qui faisait du parachute qui venait de s'écraser sur le toit (puisque normalement c'est dans le désert entre 14h et 16h... Vieille blague pourrie, hum...) mais seulement le bruit de la révélation finale (quoi je lis trop de livres ?). Comment allait-elle prendre la chose... ? Bonne question, n'est-ce pas ? Il fit nerveusement craquer ses doigts, et se mit à jouer de nouveau avec ses clés. Il songea aussi à s'acheter un porte-clés. Il aurait bien le temps de faire des emplettes plus tard...

[C'est couuurt T-T]

Laëtitia le fixait toujours, de ses grands yeux bleus. Bizarrement, il n'avait pas l'air à l'aise, comme si la réponse de sa question risquait de causer un choc à la chtite Laët' qui, apparemment, ne comprenait toujours pas ce qui se passait. Après avoir rangée son mouchoir dans sa poche, elle renifla doucement, puis elle posa ses mains sur ses dits genoux, qu’elle fixait toujours. Elle remarqua une légère marque, sûrement faite pendant une de ses nombreuses fugues, bagarres, ou autre…Tiens, une marque plus visible, qui était même pas encore cicatrisée. Où avait-elle bien pu se faire ça ? Elle ne s’en souvenait même plus, ralala…Donc, en pleine contemplation de ses genoux, elle sentit le bras de Shin se poser sur ses épaules, et la rapprocher vers lui. Elle se laissa faire, toujours en regardant ses genoux. Ouah, Laëtis gênée, c’est assez étrange à voir. Elle qui crie à qui le veut que « Connard va crever ! », maintenant, elle n’osait même plus respirer. Vous comprendrez donc pourquoi elle commença à s’étouffer en ressemblant à un stroumph…Roh, si on a plus le droit de rigoler.

« Tu as sûrement remarqué que j'étais allé chercher tout ça dans le bureau du professeur. Sans forcer la porte, en plus, puisque j'avais la clé ! Clé que je n'ai pas volée au professeur en question, puisque... c'est moi. »

Laëtitia releva doucement la tête. Comme si son cerveau faisait un fatal error, elle avait la bouche entre ouverte. Et oui, la petite ressentit un sacré choc en entendant cette phrase. Son Shin’, prof…Elle n’y avait jamais pensée et, à vrais dire, jamais imaginée non plus. Elle ne savait pas quoi dire, comment réagir car, à côté de cela, elle l’imaginait mal en prof, sachant et ayant vu comment ils réagissaient vers les profs…Ironie du sort, non ?La bouche de Laëtis se referma peu à peu, pour se transformer en petit sourire. Pour deux raisons (Haha vous attendez impatiemment hein ? Comment ça non ?) ; La première était qu’elle avait envie de rire, pas pour ce moquer, mais juste pour relâcher la pression et parce que l’idée lui semblait un peu étrange, et la seconde était que pourquoi pas après tout, et puis, il restait à PY avec elle comme ça…Et oui, Laëtis eut cette pensée égoïste mais, à sa place, qui n’y aurait pas pensé, hein ?

« Alors…Tu es…Prof de sport ? Pour de vrai ? »

C’était une question dont elle connaissait déjà la réponse, mais ce n’était que pour se rassurer un peu. Puis, son sourire grandit, et elle lui sauta dans les bras (Voyez comment une fille change d’un coup !), puis elle lui dit, toujours grand sourire aux lèvres

« Mais c’est super non ? Maintenant tu as un métier –Bon avec Dada comme supérieur mais…-, et tu dois sûrement avoir un logement non ? Ton avenir commence pas mal pour un Rebut de la société, comme ils disent par ici…Je suis fière de toi. »

Et oui, Laëtis ne le prenait pas mal, après tout, elle avait mûrît elle aussi, la période de « J’emmerde les profs » était passée, et puis, elle aussi, elle voulait s’en sortir…Après tout, ne sont-ils pas ici pour ça ?

Il la vit relever la tête, la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau, manquant cruellement d'oxygène, mourant lentement sous les yeux sadiques du pêcheur qui venait de l'arracher de son milieu naturel sans la moindre pitié, pensant déjà au festin qu'il ferait de lui. Dans cette situation, si on considère Laëtitia comme le poisson et Shinichi comme le pêcheur, on ne peut pas dire que ce dernier soit vraiment aussi sadique, mais plutôt impuissant, regardant le poisson se vider peu à peu de son oxygène restant, courant vers le point d'eau le plus proche, ne sachant pas s'il arrivera à temps pour le sauver. La bouche du poisson, euh non, pardon, de la jeune fille se referma doucement, et Shinichi vit avec étonnement un sourire se former sur ses lèvres. Un sourire ? Cela voulait-elle dire qu'elle était contente, ou qu'elle se moquait de lui ? Il sentait d'un coup les rôles s'inverser, lui, le petit poisson prit au piège, et elle, le pêcheur sadique, un sourire narquois, moqueur, sur le visage. Non, elle n'était pas comme ça, hein, dites ?

« Alors…Tu es…Prof de sport ? Pour de vrai ? »

Il ne répondit pas, cherchant quelque chose dans ses yeux à quoi se raccrocher, essayant d'ôter de sa tête ce sourire sadique qu'il avait un instant imaginé. Ce sourire grandit, d'ailleurs, et cette fois-ci, il en était sur, ce n'était pas moqueur. Et comme pour lui confirmer, l'adolescente lui sauta dans les bras.

« Mais c’est super non ? Maintenant tu as un métier –Bon avec Dada comme supérieur mais…-, et tu dois sûrement avoir un logement non ? Ton avenir commence pas mal pour un Rebut de la société, comme ils disent par ici…Je suis fière de toi. »

Il avait presque envie d'en pleurer (oh, ben ça suffit maintenant hein, Shin, t'es grand !). Elle était contente. Et elle était fière de lui. Vous vous rendez compte ? Nan, surement pas. C'était surement la première fois de sa vie qu'il rendait quelqu'un fier. Et cette personne était celle à qui il tenait le plus. Et puis c'est vrai, il était maintenant dans une situation stable, une vraie situation sociale, quelque chose de solide, dont il pouvait, lui aussi, être fier. Oui, il s'en était bien sorti, finalement.

« Eh oui, j'ai enfin une vraie vie, avec un travail, un salaire, un logement dans le quartier des employés, et une jeune fille qui est fière de moi et que j'aime plus que tout. »

Une déclaration ? Oui, ça y ressemblait bien. C'est tout juste s'il n'allait pas sortir un bouquet de roses rouges de son dos, claquer des doigts et que des violonistes se mettent à jouer, et que des anges tombent du ciel. C'était peut-être la Saint Valentin avant (ou après) l'heure, qui sait. Manquait plus que la bague et la demande en mariage. Ouais. Plus tard peut-être ? Ça serait une nouvelle étape dans sa vraie vie. Et puis des gosses. Quoi, quoi ? Shinichi qui commençait à avoir la sombre idée d'avoir des mouflets ? Impossible. Mieux vaut oublier ça.

« D'ailleurs, ça te dirait de venir visiter mes nouveaux quartiers ? Je t'offrirai un café aussi, si tu veux, en passant. A moins que tu n'aimes pas le café. Un chocolat chaud dans ce cas ! »

Il se mit à rire. Cela avait un si bon gout de liberté tout ça, qu'il se serait bien mit à chanter, à danser et à faire la roue partout. Ca aurait fait tache ? Ouais, bien possible. Il va rester calme dans ce cas, et continuer à rire de bon coeur.